Suite à la tenue de notre Assemblée Générale Ordinaire le 19 novembre 2021, veuillez trouver l’article de presse publié par les DNA.
Une petite erreur s’est glissée dans l’article au sujet du télétravail : le député de Meurthe et Moselle présentera son rapport à la commission des affaires européennes de l’Assemblée Nationale et non au Sénat.
Dernières Nouvelles d’Alsace 30 novembre 2021
Haguenau Frontaliers : interrogations et inquiétudes pour l’AFAL
Prévue en avril dernier, l’assemblée générale ordinaire de l’association de défense des droits des frontaliers a enfin pu se tenir le 19 novembre dans la salle de l’ancienne douane. Beaucoup de monde et beaucoup de questions, mais peu de réponses concrètes et positives ont émaillé la réunion d’information à propos de la partie de ping-pong qui s’éternise entre les deux rives du Rhin.
Il est revenu au président du conseil de surveillance, Robert Heimlich d’ouvrir l’assemblée avec des mots de bienvenue mais aussi un tour d’horizon conjoncturel : des fermetures d’entreprises, et particulièrement la délocalisation de l’unité Outiltec de Soufflenheim vers l’Allemagne , ce qui impacte une soixantaine d’employés invités à passer la frontière ; des créations d’emplois, notamment au Axioparc mais surtout Outre-Rhin avec des recrutements dans un centre logistique à Rastatt, chez Mercedes à Wörth ; Bosch/Luk pour sa part annonce une réduction de personnel tandis que le Real de Sinzheim sera repris par Kaufland… Robert Heimlich a également prononcé quelques mots sur les allocations-retraite allemandes qui augmentent en général de 3 % tous les ans, 5 % sont même annoncés en 2022. En France la réforme de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans est repoussée après les élections. L’âge du départ Outre-Rhin pourrait lui passer à 69 ans dès 2030, voir 71 ans par après. Pas de quoi encourager les jeunes à traverser le fleuve…
Rapport d’activité et bon compte financier
Le président de l’AFAL, Cédric Rosen, a ensuite pris le relais pour les différents points habituels à l’ordre du jour. Devant une assemblée conséquente il a fait part des 1023 rendez-vous individuels honorés par les acteurs de l’AFAL sans compter les passages des adhérents dans les locaux, les appels téléphoniques et les courriers postaux et numériques. Six réunions d’information ont été tenues. René Martin, le trésorier a présenté un bilan fort correct et validé par le commissaire aux comptes. Quitus favorable est donné à l’unanimité.
Réunion d’information sur les injustices
La partie informative, où beaucoup d’affaires récurrentes ont été commentées, aura été beaucoup plus animée. Rien que sur la problématique du calcul du mode de calcul du chômage partiel allemand versé aux frontaliers, qui n’est pas le même dans les deux pays, des courriers ont été adressés à Emmanuel Macron, à cinq ministères, aux préfectures et sous-préfectures, aux députés européens et bas-rhinois ainsi qu’à 520 mairies. Des réponses encourageantes ont été réceptionnées, mais aucun changement réel n’est pour l’instant intervenu sur le terrain. De surcroît une convention fiscale entre les deux pays existe, mais n’était jusqu’ici pas respectée par l’Allemagne , créant une double imposition pour les travailleurs français uniquement ( une décision du tribunal social fédéral allemand devrait mettre fin à cette situation, ndlr).
Télétravail et CSG : c’est le flou total
Concernant les prélèvements sociaux sur les retraites allemandes, les avancées se font toujours à petits pas sur la question de la CSG-CRDS. L’indemnité de 100€ sur l’inflation annoncée en octobre, n’est pas non plus acquise pour les frontaliers : l’employeur doit normalement en faire le versement. Enfin, concernant le télétravail régulé jusqu’à présent à 25 %, l’on cite des prolongations jusqu’au 31 décembre côté français et 31 juillet côté allemand, sans que rien ne soit officiel. Un député mosellan a été nommé rapporteur et après avoir sondé associations et adhérents frontaliers, il remettra son compte rendu au Sénat qui pourrait valider (ou non) une augmentation du nombre de jours. Une dernière information importante a été donnée aux membres : si les salariés refusent le télétravail ainsi que le vaccin, ils s’exposent à un licenciement sans compensations.